Google's Boothoriginally uploaded by cscottjennings.
Pour la première fois au CES, Larry Page était très attendu pour sa conférence sur le salon. Après Bill Gates de Microsoft, Terry Semel de Yahoo, Howard Stringer de Sony et Paul Otellini de Intel Corp, Larry Page faisait figure du petit nouveau dans le paysage. Et il a joué sur ce thème comme il a pu le faire dans d’autres conférences : blouse blanche Yahoo, jean et baskets, l’air un peu incrédule de se retrouver devant un si grand parterre d’analystes et de professionnels du grand public. Au delà de la naïveté certainement feinte, le show était bien réglé et démontrait la volonté de Google de jouer dans la cour des grands dans cette industrie dédié aux consommateurs… En guise d’introduction, une vidéo étonnante basée sur la technologie de Google Earth a permis au public présent de survoler le monde en démarrant par … la tour Effeil (certainement un sommet de l’exotisme pour le public américain) puis quelques plages du monde en montrant des effets par des photos rajoutées sur la carte, un survol vertigineux en 3D du Grand Canyon puis retour sur Las Vegas pour une balade en 3D sur le Strip puis finir dans le Hilton où la conférence se tenait. Accroché à un énorme 4X4, Larry Page arrive sur scène puis nous explique en quoi ce véhicule est une source d’inspiration pour lui. Ce camion sans pilote est un robot qui a gagné une course automobile dans le désert. Cette année, 195 équipes engagées ont fait courir ces voitures sans pilote pour un prix de 2 Millions de dollars. C’est l’occasion pour Page d’expliquer comment il voit le monde de la voiture évoluer accompagné par une démo construite sur un navigateur de voiture en partenariat avec Wolkswagen. La démonstration montre toutes les possibilités d’information riche basées sur Google Earth dans son véhicules. Puis Page fait un long descriptif des différentes difficultés rencontrées par les consommateurs dans le cadre de la mise en place de leur scénario digital : les adaptateurs variés pour connecter les systèmes entre eux. Il insiste non seulement sur la difficulté matérielle mais également les surcoûts entraînés par ces intermédiaires. C’est à ce moment qu’il fait part de sa vision dans laquelle Google joue un rôle pour partager des contenus (photos, vidéos, musique ) d’un système a l’autre, l’internet ( et accessoirement google) étant le cœur du monde digital. Sur la carte du monde qu’il présente, le public peut voir la provenance en temps réel les requêtes arrivant sur les serveurs de Google. Page remarque la pauvreté numérique de l’Afrique, région sous équipée. C’est l’occasion pour lui de montrer sur scène le PC a cent dollars du MIT MediaLab qui avait été présenté plus tôt l’année dernière. Deux annonces importantes qui seront faites pendant ce discours Gogle Video Store et Google Packs. Larry Page explique qu’au-delà de la complexité a faire marcher tous les dispositifs électroniques entre eux (cable, batterie, chargeur), le consommateur est face aux mêmes difficultés sur son PC avec les logiciels : version du logiciel à mettre à jour, configuration du système etc... C’est donc pour aider les utilisateurs de PC que Google propose Google Pack qui permet d’installer rapidement un ensemble de logiciels ( Google ou Libre ) pour son PC. On y trouve entre autres : Picassa ( gestionnaire d’images ), FireFox, Norton Anti-Virus ( en édition limitée dans le temps ) etc… Une fois installé, Google Packs prend en charge la mise à jour des softs installés. Google VideoStore est en quelque sorte une extension de Google Video. Google Video permet déjà de rechercher des contenus vidéo qui ont été au préalable téléchargés par des éditeurs de contenus. Le dispositif commence à bénéficier d’un certain succès mais ne permet pas de monétiser correctement l’écosystème qui crée ou distribue du contenu. Google Video Store répond à cet objectif en proposant au consommateur de payer pour lire ces vidéos, Google prenant en charge la rémunération de l’auteur du contenu. L’entreprise espère par ce moyen aider à la diffusion de contenu protégés sur le web. Plusieurs accords sont signés dans ce sens : CBS a annoncé la disponibilité de plusieurs séries cultes du moment disponibles à la demande pour 2 dollars. D’une certaine façon, l’initiative est assez proche des autres projets dans lesquels Google joue réellement un rôle d’infomédiaire : dans la publicité ou plus récemment dans la recherche d’information avec Google Answers. Des le démarrage, c’est quelques 3000 vidéos disponibles, lisibles sur le lecteur Google qui assure la protection du contenu. De toute évidence, par la voix de Larry Page, Google a fait la démonstration de ses immenses ambitions dans le monde de l’internet grand public…
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