Extrait du journal du net et quelques commentaires... Interessant de voir ce que le leader des ventes privées pense de son développement. le JDN a judicieusement posé les bonnes questions. Manquait peut être une question sur la rentabilité.
JDN. Quel bilan tirez-vous de ce premier semestre ?
Jacques-Antoine Granjon. Le marché a réagi comme nous l'avions imaginé. Sur les 6 premiers mois de l'année, nous avons réalisé 110 millions d'euros HT de chiffre d'affaires, ce qui représente une hausse de plus de 200 % par rapport au premier semestre 2005, où nous avions enregistré 36 millions d'euros. Comme nous avions anticipé cette croissance sur l'année 2006,
nous avons recruté depuis le début de l'année 20 à 30 collaborateurs par mois, pour l'ensemble des postes allant du service commercial à la production, en passant par la relation client et l'informatique. Vente-Privée compte à ce jour 290 collaborateurs en CDI. En ce qui concerne les ventes, depuis Noël, nous en avons organisé 260 et nous en préparons 200 nouvelles entre le 30 août et le 24 décembre. C'est pourquoi nous faisons actuellement une trêve entre le 27 juillet et le 30 août, car il me paraît important de prendre le temps de marquer une pause pour préparer la suite.
Commentaires Philrod :
Incroyable succès, le nombre de ventes par an est tout simplement impressionant. En effet le succès vient aussi de la qualité de la relation avec les marques qui font confiance au modèle de vente pour écouler des stocks et maintenir leur image de marque.
Quelles sont vos orientations stratégiques pour faire face aux nouvelles initiatives en France et pour convaincre les marques ?
En effet, en 6 mois nous avons dénombré pas moins de 50 nouvelles sociétés qui se sont montées sur le même modèle que Vente-Privée. Notre avantage par rapport à nos concurrents réside dans notre expérience dans le métier du déstockage, car le service auprès des marques est au cœur du concept de Vente-Privée. Nous travaillons en direct avec les marques, tandis qu'une très grande majorité des ventes privées en ligne sont organisées avec des grossistes ou sur des fonds de magasin. Face à cette multiplication des sites de ventes privées, les marques feront certainement à l'avenir plus attention aux lieux où se vendent leurs stocks et proposeront peut-être des exclusivités. De notre côté, nous leur conseillons de ne pas réaliser plus d'une à deux ventes privées par an afin de ne pas nuire à leur activité.Le marché des ventes privées en ligne devrait progressivement assimiler 50 à 80 % des stocks du marché du discount. A contrario des solderies qui prennent seulement 300 pièces qui restent dans les bacs pendant un à deux mois, nous offrons aux marques un service qui leur permet de vendre plus cher et plus vite des quantités importantes, via des lots de 120.000 à 130.000 pièces, en apportant les stocks directement chez le consommateur final. Ceci représente une véritable révolution pour les marques en matière de vente de leurs stocks. D'autre part, nous leur assurons une garantie de leur image de marque et bien souvent nous renforçons leur notoriété sur le marché
Commentaires Philrod :
C'est ici que se rejoignent les théories de la long tail ( ou longue queue en français ) et le modèle de la vente évenementielle. En quelques jours l'offre ( 1 stock de 120 000 pièces ) rencontre sa demande eparpillée. CE QUE NE PEUX PAS FAIRE un modèle physique tout au long de l'année. C'est là ou l'on comprend que détenir une base importante de sa base est primordiale pour ce type de modèle de ventes. Ces marchands sont avant tout des agrégateurs de membres ( = de la demande dispersée :-) ) pour leur proposer des produits.
Longue Queue sur Wikipedia : " La Longue queue est une expression courante pour désigner un phénomène connu depuis longtemps des statisticiens (loi de Zipf, distribution de Pareto, distribution de Lévy). Le phénomène est aussi connu sous les noms de grandes queues, queue des lois de puissance, ou des queues de Pareto. Dans ces distributions, une population à grande fréquence ou grande amplitude est suivie par une population à fréquence faible ou de faible amplitude, qui diminue graduellement en une « queue ». Bien souvent, les événements peu fréquents ou de faible amplitude (la longue queue), représentés par la portion jaune du graphique, peuvent au total représenter un poids ou un nombre plus important que la première partie du graphique.
De telles répartitions sont étonnamment fréquentes. Par exemple, dans l’anglais courant, le mot the est le plus courant ; d’autres mots courts tels que of, and et to sont aussi très courants, beaucoup plus que d’autres mots courants. Par exemple, le mot the représente 12 % des mots utilisés, tandis que le mot barrack survient moins d’une fois sur 50 000 ; mais par accumulation, les mots aussi rares que barracks composent environ un tiers du texte. Ces mots rares sont la Longue queue du vocabulaire anglais[2]."
Source: Jacques-Antoine Granjon (Vente-Privée) : "Nous ouvrons en Espagne et en Allemagne courant septembre"
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