LES TENDANCES GLOBALES DU SECTEUR.
200 professionnels réunis à Paris pour le séminaire annuel de l’IFM.
Le vingtième séminaire annuel de l’IFM, « Perspectives Internationales Mode et Textile », s’est tenu mardi 20 novembre à Paris en présence de plus de 200 professionnels issus du monde de la production, des marques et de la distribution autour d’une réflexion prospective sur l’évolution quantitative et qualitative des marchés. Ce vingtième anniversaire de la Journée Perspectives a été l’occasion pour l’IFM de présenter ses dernières analyses et ses travaux de recherche ainsi que d’inviter des experts à s’exprimer sur des sujets d’actualité.
Gérard Minvielle, responsable de l’Observatoire Economique de l’IFM, a dessiné les scénarios du secteur textile/habillement pour l’an prochain : malgré la fin des quotas, 2008 ne devrait pas connaître selon lui une explosion des importations chinoises comme en 2005.
Le développement des cycles courts (« fast fashion »), amène les acheteurs à diversifier leur sourcing, ce qui devrait limiter la poussée des importations venant de Chine.
Ensuite, Larry Hasson, Président de RISC International, s’est appuyé sur la base d’enquêtes qualitatives de son cabinet d’études marketing pour pointer l’évolution des valeurs et comportements des consommateurs en Europe, aux Etats-Unis et au Japon : partout on observe une divergence croissante entre une classe aisée, optimiste et heureuse de consommer, une classe moyenne inquiète et une part croissante de la population n’ayant plus les moyens de consommer.
Autres tendances fortes : l’attrait grandissant des hommes pour la mode, la tension entre l’attrait des low costs et le désir d’accéder à des produits qualitatifs, les préoccupations éthiques et écologiques, surtout dans les classes aisées...
La journée s’est achevée par le témoignage de Philippe Starck, qui a livré quelques clés permettant de comprendre son univers créatif, son approche du design et plus globalement des enjeux liés à la création contemporaine. « Le design, a-t-il dit, c’est de l’intuition maîtrisée avec un développement industriel ».
L’objet idéal, selon Philippe Starck, est l’objet « sans style, sans anecdote, sans matière »…
A la façon du célèbre fauteuil « Louis Ghost » qui évoque une forme classique combinée avec l’invisibilité d’une matière plastique transparente. Un objet doit selon P.Starck correspondre à un service et à un concept, sans fioritures et dans une volonté de durabilité qui peut différencier le design de la mode. D’où la volonté du designer de s’investir dans les produits dématérialisés et écologiques. « La créativité n’a rien de compulsif, conclut Philippe Starck : chez moi, il y a vingt ans de travail sur une brosse à dents ».
d'après un article de l'IFM SEMINAIRE PERSPECTIVES 2008
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