J’aime les livres de Didier Long. J’ai eu la chance de le rencontrer plusieurs fois amicalement et professionnellement et le personnage donne encore plus envie de lire ses livres.
Je me régale surtout de ses essais dont de parlais de l’un d’entre eux ici en 2006, mais j’ai aussi lu son roman “Un ange dans le rétroviseur”
Il dit dans son blog : ma vie est un roman, mais jugez plutôt :
Didier a été moine bénédictin sous le nom de frère Marc dans les années 80 et 90 à l’abbaye de la Pierre-Qui-Vire, il a été éditeur mais aussi artiste plasticien, puis il est devenu consultant en e-Commerce pour Nurun, pour McKinsey et maintenant pour sa propre entreprise Euclyd… il a travaillé sur des projets importants pour le commerce électronique comme par exemple le site de Princesse Tam-Tam ou encore la Fnac.
Ses réflexions philosophiques sont toujours issues de sa propre histoire, mais toujours orientées par la théologie et l’histoire des mentalités religieuses. C’est un vrai bonheur de le lire tant le propos est clair et le fond sincère. Didier long propose dans son dernier chapitre ( oui j’avoue je commence toujours les livres par la fin… ) de créer une internationale des entrepreneurs, pour remettre le monde debout tant la confiance dans la politique et dans la finance est rompue. Il aurait pu dire une fraternité des entrepreneurs.
En le lisant en ligne sur calaméo, une petite surprise m’est apparue, de temps en temps un interview apparait et Didier Long commente son propre texte dans un entretien très libre. Comme si la sincérité de son propos écrit ne suffisait pas! C’est ainsi l’opportunité d’entendre aussi sa voix et son franc parler pour décrire le monde d’aujourd’hui.
Pour le lire en ligne c’est ici : Capitalisme et christianisme , mais vous pouvez aussi l’acheter dans toutes les bonnes librairies à partir du 5 Novembre!
Un rapide résumé de Capitalisme et christianisme, de Didier Long
« Né dans les années 1980, l’hypercapitalisme s’écroule sous nos yeux. Enrichissant les riches et ne laissant aux pauvres que les miettes du festin, il fonctionnait sur un espoir d’hyperconsommation des classes moyennes. La vie à crédit devait financer la bulle. Le crack de 2008, brusque retour à la réalité, a brisé ce rêve. Il n’est pourtant pas inévitable que la « Civilisation du capitalisme » se termine dans le chaos.
Cette civilisation a une histoire. Née du rêve d’égalité des citoyens d’Athènes, elle fusionne avec le christianisme et apparaît concrètement dans les monastères au Moyen Âge. Ces World Companies seront les premières sociétés de production capitalistes. Au XIIIe siècle, les ordres mendiants nés avec les villes en pleine expansion seront les premiers théoriciens de l’économie moderne, réfléchissant à la manière de mettre la richesse au service du bien commun. La révolution industrielle portée par l’« esprit du capitalisme » de la Réforme, la liberté d’entreprendre et les Lumières poursuivront cet élan. L’idéal de liberté, d’égalité et de fraternité chrétienne est donc fondateur de la Civilisation du capitalisme. Sans le judéo-christianisme ces valeurs n’existeraient pas.
À la lumière de cette histoire, la cupidité et le cynisme n’ont rien à voir avec le capitalisme. Ils n’en sont que la perversion. Si nous voulons sauver la démocratie et réinventer un capitalisme à visage humain, nous devons donc répondre à une seule question : « À quoi croyons-nous ? La fraternité ou l’argent ? »
Merci Didier pour le petit mot. J'organise un diner bientôt pour avoir l'opportunité de t'entendre et te poser 1000 questions sur ton nouvel essai...
Rédigé par : Philippe Rodriguez | lundi 26 octobre 2009 à 21h55