Voici la nouvelle série du photographe anglais Vincent Fournier autour de notre vie future et des robots dans notre quotidien, rendant hommage à sa façon à la science et à la technologie. Des clichés pris à Barcelone, Bruxelles ainsi qu’à Tokyo.
Tout ce ceci donne une grande envie de relire le cycle des robots de Asimov, non?
Ici l’édition de 1950, de “I, Robot” qui est un recueil de neuf nouvelles étonnantes qui marqueront la science fiction et qui posera une méta-structure de roman qui deviendra un fil conducteur à une partie de l’œuvre de Asimov. (Personnellement, je préfère le cycle de fondation )
Ce qui est passionnant à la lecture de ces nouvelles c’est la dimension de réflexion sur notre propre existence, par la simplification mécaniste de nos fonctionnements moraux, intellectuels et sociétaux. Dans une nouvelle comme “Liar” Asimov se pose la question de savoir si un robot peut mentir (en respectant les trois règles de la robotique ) et il nous renvoie à notre propre réalité : peut on , doit on dire toujours la vérité, doit on la vérité au risque de blesser?
Asimov applique cette théorie (dépassée) de l’être humain comme une machine, en utilisant le robot comme un miroir. Cette démarche n’est pas une philosophie c’est tout juste une méthode pour pouvoir interpeler le lecteur.
Ces très belles images nous questionnent finalement sur ce qui nous rend humain qui est un des grands thèmes de la science fiction.
Dans le devenu célèbre par sa version cinématographique “Do androids dream of electric sheeps” (traduit en français par “Robot Blues” dans sa première édition ), Philip K. Dick se pose à nouveau cette question : “Qu’est ce qu’être humain?”. Pour K. Dick la réponse tient dans l’empathie qui est le seul sentiment qui ne vive que dans l’homme. Cette empathie est détecté par un test ( le Voigt Kampff ) qui permet de distinguer un humain d’un robot. Le trouble est semé par l’auteur à chaque chapitre, l’humain se comporte comme un robot en “retirant” des robots, et les robots font preuve de miséricorde en refusant la vengeance… On trouve dans ce roman qui porte maintenant le titre du fim : “Blade Runner”, une foule de sujets philosophiques qui s’imbriquent pour former un tout cohérent.
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