En Australie, une équipe d’activistes essaye de vérifier si n’importe quoi peut passer en presse. La réponse… est plutôt oui. Assez drôle parce que le communiqué de presse du faux think-tank traite de savoir si “SIDNEY est naive.
La vérification des faits devient de plus en plus importante dans le journalisme. Et très franchement ce n’est pas plus difficile qu’auparavant.
Je crois que l’on va voir apparaitre des organisations qui vont mettre en place des dispositifs de ripostes par vérification des faits. Ils fonctionneront de façon digitale et en “crowd-sourcing” c’est à dire en utilisant les réseaux sociaux.
Voici un exemple que propose Alice Antheaume (Responsable de la prospective et du développement international à l'école de journalisme de Sciences Po) dont le blog traite souvent de ses sujets ( et d’autres )
L’enjeu, c’est donc, à terme, de pouvoir superposer le temps du «live» avec celui du «fact checking». C’est parfois possible, comme la semaine dernière, alors que Valérie Pécresse, ministre du Budget, assène, au Grand Journal de Canal+, que les Français semblent fumer de moins en moins. La réponse tombe aussitôt: «Les ventes (de tabac, ndlr) ont augmenté de 2,6% en 2009 et sont restées stables en 2010», écrit Bastien Hugues sur Twitter. Conclusion: d’après ces chiffres, difficile de présumer que les Français fument de moins en moins.
Si cette vérification n’a demandé à Bastien Hugues que «5 minutes et une bonne recherche sur Google» afin de trouver les chiffres de la consommation de tabac en France, «ce n’est pas toujours possible d’aller si vite, il y a des secteurs plus durs à vérifier que d’autres», reprend le journaliste. Par exemple les chiffres concernant des collectivités territoriales, comme le versement du RSA dans une commune, ou le nombre d’élèves véhiculés par le transport scolaire dans un département. «Si l’un des candidats à la primaire socialiste lance un tel sujet vers 22h, nous aurions du mal à vérifier dans l’immédiat, car à cette heure tardive, inutile d’appeler dans les bureaux de l’administration, c’est fermé, personne ne répond pour nous dire d’où sort telle ou telle donnée.»
J’ai l’impression que oui on peut dire n’importe quoi.
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