J'ai rencontré ce matin de façon fortuite Jean-Marie Cavada (il buvait son café en bas du bureau)
Nous avons échangé quelques mots. Cette conversation ne pouvait pas tomber à un meilleur moment puisque Hervé Morin venait hier d'annoncer sa candidature. Ma première question pour lui a été : "pourquoi faire". Il m'a redit : "Pour défendre nos idées".
Nous avons échangé sur la position difficile dans lequel Hervé Morin mettait le centre avec cette candidature qui dans le cas où elle n'attire pas plus de citoyens, ni de support risque au contraire d'affaiblir le pouvoir de traction de nos idées pour les prochaines échéances. Avec le recul, je suis plus à l'aise avec la position de Jean-Louis Borloo qui vise à proposer, défendre des points, préparer les législatives, en montrant sa différence, ce qui n'empêche en rien de prendre une position engagée le moment venu sur un candidat.
Pour lui, aux éléctions législatives, notre force viendra de l'investiture de candidat de l'ARES dans chacune des circonscriptions pour faire valoir sa différence face à l'UMP. A la question doit on négocier circonscription par circonscription. "Oui mais sans que notre reflexe soit la peur". Me voilà d'accord avec lui, il nous faut des candidatures qui montrent notre différence et non celle de notre soumission, sinon il ne nous resterait plus qu'à prendre notre carte à l'UMP.
Ca tombe bien on a eu la position de Jean-Louis Borloo, à travers des extraits de son nouveau livre "libre et engagé" on y lit un passage fort intéressant sur le sujet.
Le centre serait mou, le radical flottant. Loin de représenter une véritable force dans le pays, nous aurions vocation à servir d'appoint. On adore en France les étiquettes, les classifications simplettes. Cela rassure, cela structure. Cela permet de s'opposer à grand renfort de posture dans une sorte de confort intellectuel. Sauf que ce n'est pas la vie. Ne serait-il pas plus malin et honnête de juger les gens en fonction de ce qu'ils font ? La vraie distinction est, à mon sens, entre les conservateurs d'une part, les progressistes de l'autre.(...) J'ai voulu créer une nouvelle offre politique. Une nouvelle majorité sociale et humaniste : des radicaux, des gaullistes sociaux, des centristes, des écologistes, d'autres venant de la gauche moderne. (...) L'Alliance républicaine écologiste et sociale a vocation à présenter des candidats aux législatives, à gérer des villes. On ne sait quel sera le résultat de 2012 et comment l'UMP évoluera... Je veillerai sur l'Alliance et sur cet espoir que nous avons fait naître. Dans cette confédération, le parti radical, membre fondateur, gardera bien entendu son identité, sa doctrine, sa vision républicaine, humaniste et laïque. Plus vieux parti de France, il est toujours là, car il a su s'adapter. Mais surtout parce qu'il sert de repère philosophique et politique à tous les moments cruciaux d'évolution de notre pays. Oui, depuis cent ans, la flamme de ces idéalistes ne s'est jamais éteinte.
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