J'étais l'invité de Laurence Parisot pour parler de Bitcoin.
L'interview est ici : Cliquez sur le logo
Pourquoi c'est important?
C'est important parce que c'est un monde nouveau qui nait.
Remplacer la confiance : dans le paragraphe de conclusion, le papier de Satoshi Nakamoto (l’inventeur du protocole bitcoin) finit comme un cri de victoire: "Nous avons proposé un système pour des transactions électroniques qui ne repose pas sur la confiance".
La confiance dans une organisation qui est une abstraction construite par l'homme vient d'être totalement remplacée par un algorithme. Bitcoin n'est donc pas une invention neutre. Ce n'est pas non plus une invention sans conséquence. Elle porte en elle une rupture qui touche à des fondamentaux importants de notre économie: la confiance.
Permet de nouvelles applications : Le protocole permet de mettre en place une première application qui est la monnaie bitcoin, mais demain, ce sont beaucoup d’autres applications qui verront le jour : assurance, crowdfunding, trading, actes notariés, contrats intelligents…
C’est une alternative à un système qui a besoin de fonctionner mieux. La défiance vis à vis des banques centrales, des banques commerciales et des gouvernements crée un appétit pour les crypto-monnaies qui ne remplaceront probablement pas totalement les monnaies « fiat » mais qui émuleront une concurrence saine comme monnaie complémentaire en apportant des services nouveaux ou des services financiers à couts très bas.
C’est une opportunité pour les sans banques. Les «sans-banque» sont 3,5 milliards sur terre, certains d’entre eux, de plus en plus nombreux, accèdent à l’internet. C’est une fabuleuse opportunité pour eux de pouvoir développer leurs affaires permettant de sortir parfois de la pauvreté.
Oui nous sommes à un tournant important. Rappelons ce qu’est le bitcoin. Le bitcoin n’est pas un nouveau produit basé sur des technologies existantes. Le protocole Bitcoin est une technologie nouvelle qui a été inventé, et elle ne pourra pas être des-inventé. Il faudra vivre avec ces monnaies digitales et la première d’entre elle le bitcoin. Par sa définition même dès sa conception on trouve trois caractéristiques principales très fortes
1 Globale et facile à mettre en œuvre.
2 Sans autorité centrale, mais transparente
3 Rapide et très peu chère.
Ceci attire différentes population pour différents intérêts.
1 Ceux qui voit un outil permettant de transférer de l’argent facilement d’un point à l’autre de la planète quasi instantanément sans passer par le système bancaire. Exemple des manifestants de la place Maiden en Ukraine.
2 Ceux qui rêvent, dans une utopie libertaire, de voir diminuer l’intervention de l’état et des banques centrales, dans notre liberté de posséder, mais aussi de transmettre, de financer et d’entreprendre.
Mais c’est aussi pour certaines communautés dans des pays émergeants une façon de sortir des conflits d’intérêt entre la politique ( le bien de tous les citoyens ) et la gestion de la monnaie et/ou du système bancaire. Partout ou l’on mélange la politique et la finance il y a des risques de corruptions. En séparant ces aspects et en faisant gérer la finance par une organisation décentralisée, les nombres de points de compromissions sont moins grands et le système est plus sain et plus sur.
3 Une nouvelle offre qui permet de bousculer le système bancaire existant moins cher, plus rapide, plus simple. Bien que le protocole Bitcoin n’ait pas pour vocation de renverser le système bancaire international, mais de proposer un choix conscient et alternatif, tout en s’affranchissant d’un système arbitrairement imposé.
La défiance vis à vis des banques centrales, des banques commerciales et des gouvernements (surtout chez les generation Y ) crée un appétit pour les crypto-monnaies qui ne remplaceront probablement jamais totalement les monnaies « fiat » mais qui émuleront une concurrence saine comme monnaie complémentaire en apportant des services nouveaux ou des services financiers à couts très bas.
Que peuvent faire les états ?
On ne peut pas interdire le protocole Bitcoin, tout simplement car on ne peut pas le désinventer et qu’il repose sur un échange consentant entres utilisateurs.
Vouloir arrêter un protocole libre, ouvert qui appartient finalement aux biens communs de l’humanité, reviendrait à peu près à la même chose que couper l’internet.
Le protocole Bitcoin n’a pas pour vocation de renverser le système bancaire international, mais de proposer un choix conscient et alternatif, tout en s’affranchissant d’un système arbitrairement imposé.
L’Association Bitcoin France doit permettre à tous de prendre connaissance des principaux avantages du Bitcoin tels que : la visibilité et la transparence parfaite des comptes, la lisibilité des opérations vérifiables par tous, l’immédiateté et le très faible coût des transactions.
Nous pensons que ceux qui utilisent le Bitcoin le font par conviction et que ceux qui ne l’utilisent pas (encore) par méconnaissance. Nous devons aider ceux qui n’utilisent pas à mieux connaître, et aider le régulateur à avancer dans un domaine complexe dont nous comprenons les enjeux
Le chemin parcouru a été fait à une vitesse incroyable. En effet nous somme passés par trois phases très rapidement : la phase réseau, les informaticiens/développeurs/geeks qui ont construit le réseau, celle des spéculateurs, celles des entrepreneurs comme Paymium ou Electrum, demain avec ces services nouveaux vient la phase du consommateur…
Nous souhaitons que la France devienne la « terre promise » du Bitcoin, comme elle le fut auparavant pour la carte bancaire.
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