En anglais, on dirait que c'est un "page-turner". On est litérallement englouti par le livre tant beaucoup d'occupations deviennent d'un coup sulbaternes tant on a envie de découvrir qui a fait le coup.
Il manque à mon avis une petite note au début du livre :
NE COMMENCEZ PAS CE LIVRE : VOUS NE LE LACHEREZ PAS TANT QUE VOUS N'AUREZ PAS LU LA DERNIERE PAGE.
Chaque personnage, un peu comme dans un cluedo, devient un meurtier possible. Et rebondissement après rebondissement, on découvre toutes les possibilités de la réponse à la question qui nous hante : qui a tué la jeune NOLA?
Ce livre est aussi un voyage dans une amérique que l'on dit profonde, ou l'on découvre surtout toute une société de personnages vivant dans ce village des années 70 de l'est américain : un monde clos, renfermé sur lui même, cachant des histoires inavouables qui vont pas tarder à éclater une à une à la lumière du jour.
C'est aussi un roman de roman. Un thème qui m'est cher et qui nous renvoit par clin d'oeil dans des lectures sciencefictionnestes : le maitre du haut chateau de Philip K. Dick par exemple.
J'aime assez la définition qu'en a fait Par Charlotte Pudlowski dans Slate :
Ce polar (1 point) se passe aux Etats-Unis (+1) et raconte la panne d'écriture d'un jeune et beau (+1) romancier trentenaire (+1) à succès. Son mentor est accusé du meurtre (+1) d’une ravissante jeune femme mineure avec laquelle il aurait eu une relation (+10) et lui fournit ainsi un formidable sujet de roman pour pallier sa panne.
Bon, ce n'est pas un grand roman sur le plan du style, tout le monde est d'accord. Dans le livre, les extraits du roman qui était sensé avoir eu un énorme succès sont particulièrement bebêtes et plats. Mais ne gachons pas notre plaisir c'est un roman populaire qui nous fait passer un excellent moment dans la palpitation et les surprises renouvelées à chaque chapitre. C'est devenu rare.