Rue89 nous explique que les sondages par internet sont peur-être la pire des techniques d’enquête d’opinion.
C'est donc encore une fois le cas pour ce sondage Harris Interactive réalisé via Internet, c'est-à-dire en recourant à la pire des techniques qui existent puisqu'elle ne permet pas de s'assurer de la sincérité des réponses (d'à peu près rien d'ailleurs). Cette technique n'est là que pour pallier les contacts par téléphone (déjà plus que limites) et par face-à-face au domicile (plus fiables), qui atteignent des taux de refus de la sollicitation tels (90%) que les coûts de fabrication en deviennent exorbitants.
…. Depuis quand faire cliquer des internautes peut-il être qualifié d'enquête (aucun déplacement sur place) ? En quoi ce procédé paresseux permettrait-il de s'assurer de la sincérité et de la représentativité des répondants ?
Pourtant le secret de l’internet ne ressemblerait-il pas au secret de l’isoloir? Est-ce que précisément le problème que nous avons avec les “données redressées” qui corrigent parfois les effets de l’intimidation de l’enquête, ne disparaissent-elles pas, dans le relatif secret de son vote derrière le PC?
En tous les cas le sujet à l’air suffisamment important pour que l’exécutif sans mêle. En effet la proposition de loi visant à éclaircir la transparence des sondages proposées par le Senat à beaucoup de mal à arriver à l’Assemblée Nationale pour être voté… Tout ceci laisse à penser que finalement nous sommes sur un outil probablement plus stratégique que l’on pense. Certains avancent même que la pratique de l’exécutif pourrait être qu’en fonction des résultats, les études d’opinions sont finalement rendues disponibles à la presse… On comprend mieux que personne soit pressé que la transparence soit faite dans ce domaine. Et la république exemplaire alors?
Article : Lepost : Déjà adoptée à l'unanimité par le Sénat, le 14 février, contre l'avis du gouvernement, cette proposition de loi d'Hugues Portelli (UMP) et Jean-Pierre Sueur (PS) comporte une série de mesures pour rendre plus transparents les sondages politiques, apporter davantage de cohérence à la législation actuelle et renforcer l'efficacité de la Commission des sondages (voir les principales propositions du texte sur le site du Sénat).
Mais le Premier ministre avait immédiatement fait savoir que le gouvernement n'avait pas l'intention d'inscrire ce texte à l'ordre du jour de l'Assemblée, jugeant plusieurs dispositions de cette proposition de loi contraires à la Constitution.
Le ministre chargé des relations avec le Parlement, Patrick Ollier, a réaffirmé la semaine dernière que cette inscription à l'ordre du jour de l'Assemblée n'était "pas prioritaire".
En attend vous pouvez répondre à un petit sondage sur mon blog : dans la colonne de droite…
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