Bel échange avec Axelle Lemaire sur les sujet de l'économie Numérique. Autour de la gouvernance de l'internet et de la neutralité de l'internet. Et puis de la refonte de la loi Confiance Economie Numérique qui fera l'objet d'une grande concertation nationale et "numérique" bien sur.
Pour la concertation l'@ebg sera là! au côté d'@axellelemaire. et faire grandir le corpvc à 1 milliard et pas un euro de moins:)
Conférence pendant le Spring Campus de Croissance Plus à OPIO. Plus de 350 entrepreneurs d'entreprises de croissance cherchaient à mieux comprendre le futur des cryptomonnaies. Merci à Croissance Plus pour ce moment plein d'énergie. Merci à Nicolas pour avoir choisi ce thème dans la session innovation.
Croissance Plus est le premier réseau français de dirigeants d’entreprises de croissance qui organise chaque année le Spring Campus. Le Spring Campus est une conférence qui réunit 400 d’entre eux pendant trois jours pour des conférences, des ateliers interactifs et beaucoup de rencontres informelles pour échanger sur leurs sujets de préoccupations.
Frédéric Bedin, ancien Président de Croissance Plus et initiateur de l’événement a voulu créer une véritable effervescence intellectuelle autour de l’entrepreneuriat. L’ancien président, qui a toujours eu le sens de la formule efficace , présente le Spring Campus comme «une sorte d’université d’été que nous faisons l’hiver mais qui s’appelle printemps»,
J’ai eu l’honneur d’être invité à la dernière édition dernier édition por participer à la session « innovation » pour présenter les perspectives que l’on peut dessiner autour des cryptomonnaies et la première d’entre elle : le bitcoin.
Cette année le thème choisi est « l’entrepreneur, l’aventurier du XXIeme siècle ».
Avec un thème comme celui-ci, je me dis que je suis au bon endroit pour évoquer cette aventure qu’est la création d’une nouvelle monnaie qui remet en cause le principe de tiers de confiance ou d’autorité centrale. C’est un monde nouveau que celui ou l’on fait reposer la validité d’un échange de valeur sur un algorithme et un consensus de milliers d’ordinateurs plutôt qu’à un concept appelé la confiance. Un concept nouveau. Presque dérangeant.
En arrivant la veille de mon intervention, dans le centre de congrès, plusieurs des participants ont le même rituel pour essayer d’apprendre un peu plus sur ces soit-disantes sulfureuses monnaies digitales. Le procédé est toujours le même. Le dirigeant, pourtant féru de technologies, souvent fervent défenseur de la sacro-sainte transformation digitale, me prend discrètement à part des conversations et après avoir vérifié que nous étions seuls, il lâche : « J’ai un peu lu sur ton bitcoin, j’entends parfois des informations sur le sujet, j’avoue que ça m’intrigue, mais la réalité c’est que je n’y ai toujours rien compris ». Généralement, je dédramatise la situation en expliquant qu’il faut un peu de temps pour se sentir à l’aise sur ce sujet et qu’assez peu d’éducation a été faite sur le sujet. Il est donc très normal de se sentir perdu.
Mais plus loin dans la conversation, reviennent assez souvent les mauvaises nouvelles qui ont parfois été lues dans la presse avec un traitement parfois approximatif mais toujours sensationnel.
Je sens intuitivement que ce sont les plus bienveillants qui sont venus me voir et que lorsque je prendrai la parole le lendemain il faudra convaincre tous ceux qui sont convaincus que : « le bitcoin est une arnaque » parfois «une petite astuce marketing, un piège à gogo » au mieux « un repère de dealers de drogue qui échange des billets de monopoly avec des blanchisseurs d’argent sale ».
Le lendemain, arrivé sur scène, je vois de la tribune, 350 entrepreneurs attentifs, qui sont prêts à entendre une version différente de ce qu’ils ont pu lire dans la presse ou écouter à la radio.
Il m’est donné quinze minutes pour tenter de poser le décor, et cinq minutes pour répondre à trois questions.
J’explique finalement trois éléments qui me paraissent cruciaux pour pouvoir échanger avec des entrepreneurs qui veulent en savoir plus.
Le premier élément est didactique. Il faut expliquer avec un peu de détail ce qu’est vraiment le réseau Bitcoin et son protocole (avec un grand B, pour le différencier de la quasi monnaie que l’on va décrire avec un petit b).
Le second élément est contextuel. Je passe un peu de temps à montrer, grâce à l’actualité récente, que le réseau a présenté des risques mais aussi de grandes opportunités. C’est un peu ça l’aventure non ? Après avoir passé en revue à la fois la volatilité, les places de marchés mal gérées qui se sont écroulées et l’anonymat relatif des transactions illégales, je montre les opportunités grandissantes dans ce domaine qui sont inhérentes au protocole : transparent, quasi gratuit, simple d’utilisation, non répudiable, sans autorité centrale.
Enfin je termine par la question qui doit être celle que peuvent se poser la plupart des entrepreneurs : pourquoi tout ceci à de l’importance pour l’économie, pour leur entreprise et pour la société dans laquelle nous vivons. Pour ceci, j’aborde trois points clés pour comprendre le futur des monnaies digitales:
Le protocole permet de mettre en place une première application qui est la monnaie bitcoin, mais demain, ce sont beaucoup d’autres applications qui verront le jour : assurance, crowdfunding, trading, actes notariés, contrats intelligents…
La défiance vis à vis des banques centrales, des banques commerciales et des gouvernements crée un appétit pour les crypto-monnaies qui ne remplaceront probablement pas totalement les monnaies « fiat » mais qui émuleront une concurrence saine comme monnaie complémentaire en apportant des services nouveaux ou des services financiers à couts très bas.
Les « sans-banque » sont 3,5 milliards sur terre, certains d’entre eux, de plus en plus nombreux, accèdent à l’internet. C’est une fabuleuse opportunité pour eux de pouvoir développer leurs affaires permettant de sortir parfois de la pauvreté.
En me rasseyant pour répondre aux questions de la salle, les bras se lèvent immédiatement. Un entrepreneur nous témoigne qu’il avait surpris l’un de ses collaborateurs qui « minait » et qui concevait des crypto-monnaies « derrière son dos ». Avant de prendre une décision, il a d’abord tenté de comprendre de quoi il s’agissait. Après s’être plongé dans le sujet, il félicitera son collaborateur d’avoir mis le doigt sur un champ d’innovation possible: il confirme que c’est un sujet d’avenir pour son entreprise et pour la société.
Quand je quitte la scène, presque une heure s’est écoulée à cause du déluge de questions auxquelles il a fallu répondre. Je me rassois avec le sentiment que la route est encore longue mais que de nouveaux aventuriers sont prêt à larguer les amarres.
Berlin, mercredi matin. Dans un centre de conférence, dans l'ancien quartier juif de Berlin, à quelques pas du célèbre incubateur Rocket Internet (qui a créé Zalando, eDarling et CityDeal), 300 entrepreneurs et investisseurs se sont réunis pour échanger autour du futur des monnaies cryptographiques et surtout de Bitcoin. Alors que depuis deux ans, chaque semaine, le monde bien établi de la finance annonce la mort du réseau Bitcoin, ce petit groupe d'irréductibles entrepreneurs et développeurs entrevoient un futur très différent...
J'étais présent à cette conférence essentiellement fréquentée par le public européen intéressé par les discours de quelques experts internationaux. J'ai été rapidement conquis par la ferveur des entrepreneurs et des investisseurs qui venaient partager leurs visions sur le futur des monnaies cryptographiques.
A Berlin comme dans les autres capitales fédérales, les Allemands ont développé un écosystème bien développé. Se rencontrant régulièrement dans des « meet-ups » de startups dédiés au nouveau réseau cryptographique du Bitcoin, ils échangent sur les possibilités des monnaies virtuelles. Dans cette communauté, ce ne sont plus seulement les experts en sécurité des premiers temps (hackers en français), on rencontre maintenant des anciens traders, des développeurs, des entrepreneurs cherchant à maîtriser ce qui apparaît comme un nouvel eldorado, où comme certains osent le dire un nouvel internet.
Pendant la conférence, sur la scène, une trentaine de présentateurs provenant de 14 pays, viennent exposer leurs derniers développements sur des sujets aussi divers que les nouvelles avancées en sécurité, les nouvelles technologies matérielles pour miner, les aspects légaux et de régulation. Des fonds de capital risque débattent de la façon dont ils commencent à fournir des fonds aux US et en Europe à des entrepreneurs de talents qui développent des entreprises basées sur le Bitcoin.
Plusieurs thèmes sont abordés pour décrire technologiquement les évolutions possibles du réseau. Si je devais en choisir un seul, je detaillerai volontiers les nouvelles applications qui fonctionnent audessus du réseau Bitcoin.
Les développeurs participent à l'émergence de nouvelles applications qui sont de nouveaux services autonomes, « vivant » dans le résau Bitcoin (la blockchain). Je les avais déjà décrit dans mon précédent billet. Un des exemples, présenté à Berlin, sont les Colored Coins et MasterCoin. Ce sont des protocoles qui permettent de décrire un certificat de propriété électronique et de gérer ses échanges. Grace à ces nouveaux « coins » qui disposent de propriétés, on peut donc décrire un objet physique ou un contrat. Et donc transférer cette propriété ou bien la découper en plus petites parties.
Prenons l'exemple d'une société qui serait identifiée par un certificat de propriété dans le réseau bitcoin. Le propriétaire peut décider de découper en milliers d'unités ce certificat et d'échanger ces parts grâce à ces nouveaux services. Une entreprise peut émettre des parts d'un emprunt et le proposer dans un système innovant de crowdfunding. Un trader peut créer un contrat, une option et proposer de le vendre et de suivre cette vente. Une expérimentation très réussie a eu lieu avec des développeurs français qui ont créé des options binaires que l'on peut acheter dans le réseau ( BTC ORACLE ).
Les nouveaux propriétaires disposent maintenant d'une « part » de l'actif qu'ils peuvent à nouveau échanger dans le réseau. Ces nouvelles applications qui fonctionnent au-dessus du réseau Bitcoin proposent donc de développer une organisation distribuée et autonome qui est une bourse d'échange fonctionnant sans autorité centrale, sans banque, sans bourse.
Rappelez vous que le réseau Bitcoin n'est en fait qu'un grand livre de compte distribué et autonome, sécurisé par des principes cryptographiques, l'idée des développeurs est de créer des applications autonomes et distribuées qui vont offrir des services qui vont bien au-delà de la monnaie.
D'autres réflexions plus politiques sont venues aussi animer les débats. Et sur ce sujet, c'est plutôt une approche défensive qui anime tous les acteurs du monde Bitcoin.
En 2014, Bitcoin risque d'être un sujet très visible dans l'internet et dans l'économie.
La vision que nous avons de ce qui se passe dans chacun des pays n'est pas toujours correctement décrite par les médias et les experts nationaux.
A Berlin, une étude a été présentée par le conseil juridique de la Bitcoin Foundation. Pays par pays, cette étude précise l'état des régulations en cours. Ceci montre que les médias et les experts nationaux couvrent assez mal le sujet. Plusieurs pays ont montré des réticences des craintes, des alertes qui se sont souvent traduites dans la presse mondiale par du bannissement pur et simple. Que ce soit en Chine ou en Russie, ou aux États-Unis, en regardant dans les détails, il apparaît que la position du régulateur est souvent plus modérée et surtout plus nuancée que ce qu'il est généralement décrit.
Dans un second temps, Bitcoin prépare sa mue pour toucher le grand public. Tous les acteurs impliqués dans cette technologie sont unanimes ils doivent faire des efforts tangibles pour que le citoyen puisse expérimenter les crypto-monnaies de façon rapide et simplifiée. Si, comme le prétendent certains, le Bitcoin doit aider les quelques 6,5 milliards d'êtres humains qui n'accèdent à aucun service bancaire, il faudra bien un peu de souplesse et de facilité d'usage.
Mais ce monde bouge à une vitesse incroyable. Depuis le mois de février, ZipZap propose de pouvoir échanger des livres sterling en bitcoin dans plus de 28 000 points de ventes en Angleterre. Demain, plusieurs pays d'Europe, la Russie en tête, disposeront de ce dispositif très simple où vous transférez de petits montant d'argent grâce au réseau Bitcoin.
Mais, les avocats américains et européens présents dans la conférence ont pris la mesure de la réaction qui se prépare. Ils sont unanimes : les temps vont devenir durs et violents pour le Bitcoin. Sur le front de la régulation et de l'encadrement de son développement, le régulateur sera intraitable et voudra faire des exemples, pour faire augmenter le risque de démarrer des business dans ces domaines.
Plus le réseau prend de l'ampleur, plus il réussit à convaincre un grand nombre d'utilisateurs qui vont le prendre en main pour échapper aux banques et aux organisations centrales de tout genre, plus les développeurs vont proposer de nouvelles applications pratiques et avec des bénéfices immédiats, plus le régulateur devra à la fois protéger les états des malversations que le réseau n'interdit pas intrinsèquement (blanchiment, évasion fiscale) sans faire tarir la fabuleuse source d'innovation que l'on commence tout juste à apercevoir.
Tout ceci est très éloigné de la spéculation sur la valeur du Bitcoin qui n'est qu'un leurre pour faire oublier que le réseau Bitcoin est en fait l'internet de la monnaie et non pas la monnaie de l'internet.
Tout le bruit fait autour de la valeur du Bitcoin nous éloigne de la réalité de cette technologie : elle est source d'innovations dont les développeurs et les citoyens vont se saisir pour inventer un monde nouveau. Peut-être un monde sans banque.
Impossible ? On disait pareil des encyclopédies papier, la dernière édition de Universalis est sortie l'année dernière en 999 exemplaires numérotés.
D'abord on part d'une volonté politique, celle du gouvernement et du président de la République qui annoncent, aux assises de l'entrepreneuriat, une réforme profonde aidant à faire décoller le crowdfunding.
Après des mois de discussions les acteurs de l'"equity-crowdfunding" arrivent à se mettre d'accord sur des innovations importantes dans le domaine
Puis le texte sort :
Le projet de réforme avait pour objectif clairement énoncé de favoriser le développement de la finance participative. Le texte présenté lundi 30 septembre par Fleur Pellerin aux Assises de la Finance Participative aboutit au résultat exactement opposé.
Benoit Bazocchi de SmartAngels.fr explique son point de vue dans une tribune dans Cercle les Echos met le doigt sur deux incohérences :
Les plateformes de Crowdfunding, dont l'activité repose sur l'exploitation de sites internet, ne pourront plus présenter aux internautes des informations aussi essentielles que le nom des entreprises, celui des dirigeants, le ticket minimum, le montant recherché ou encore la durée de la levée de fonds. Fermer l’accès à ces informations conduira à paralyser toute activité sur les plateformes.
L'assouplissement des conditions pour permettre aux entrepreneurs de présenter un projet de levée de fonds à des investisseurs ne concernera que les Sociétés Anonymes (SA) dont la valorisation est comprise entre 100 000 € et 300 000 € à la recherche d’actionnaires majoritaires. Le non-sens est indescriptible. La quasi-totalité des besoins de financements des entreprises de croissance est aujourd’hui concentrée sur les Sociétés par Actions Simplifiées (SAS) pour des montants compris entre 300 000 € et 2 000 000 €. La proposition actuelle détruit tout espoir de favoriser enfin le financement des entreprises de croissance.
L'equipe de la ministre répond rapidement aux différents points :
Concernant les prises de participation en capital, l’accès aux informations des entreprises présentes sur les plateformes de crowdfunding ne sera évidemment pas fermé.
Toujours concernant les prises de participation en capital, la réforme crée les conditions de réussite du financement participatif en allégeant l'obligation d'information pour les sociétés anonymes (SA). La réforme ne concerne pas à ce stade les sociétés par actions simplifiées (SAS), qui n'ont pas de comptes certifiés. Mais un assouplissement supplémentaire pourrait être envisagé ; c'est précisément tout le sens de la consultation publique initiée par la Ministre.
Mais Benoit Bazzocchi de SmartAngels n'est toujours pas satisfait :
(i) Le libre accès aux informations sur les entreprises : Vous dites : "l’accès aux informations des entreprises présentes sur les plateformes de crowdfunding ne sera évidemment pas fermé." Annoncez-vous ici un premier arbitrage ministériel définitif sur ce point? Vous confirmez donc que la notion juridique de placement ne sera pas caractérisée par la présentation du nom des entreprises et des montants de financement recherchés, alors que le projet de texte actuel explicite clairement le contraire et précise même qu'il est interdit de "fournir aucun élément caractéristique permettant de trouver via une simple recherche sur internet l'identité de l'émetteur". Il s'agit d'un progrès considérable en à peine 12 heures.
(ii) L'allègement des contraintes des entreprises : vous affirmez que ce texte allègera l'obligation d'information pour les sociétés anonymes (SA). En réalité, vous savez bien que les exemptions actuelles pour les SA sont largement suffisantes (pas de prospectus visé par l'AMF pour les opérations minoritaires jusqu'à 5M€). Vous proposez simplement d'élargir cette exemption quand l'opération est majoritaire (avec une limite proposée de 300.000€). C'est parfaitement inutile: les plateformes de crowdfunding ne présentent évidemment aucune opération majoritaire, sans parler de l'absence de SA sur nos plateformes. Il est indispensable de traiter le cas des SAS si nous voulons financer des entreprises de croissance. Vous semblez confirmer que ce sujet fondamental sera traité dans les prochaines semaines. Le confirmez-vous ?
C'est finalement Thierry Merquiol de Wiseed qui vient confirmer les propos de Benoit Bazzocchi de SmartAngels
J'ai participé à toutes les réunions des assises de l'entrepreneuriat, aux réunions de place ainsi qu'aux réunions avec les régulateurs... L'esprit de madame la Ministre, l'esprit des participants représentants les plateformes d'equity crowdfunding ( donc dédiées au financement des PME) et des acteurs des entreprises ne se retrouvent en aucun cas dans le texte soumis à la consultation. L'Etat et ses représentants nous ont écouté mais pas entendu... Pourquoi ce revirement si tragique pour les acteurs du crowdfunding destiné aux PME? Un coup des régulateurs pour renégocier ce qui me semblait déjà être acquis? Une action des lobby de tous bords (seuils, seules concernées les SA, doctrine très castratrice pour les nouveaux entrants que nous sommes,...)? Une totale incompréhension du fonctionnement des entreprises (oubli des holdings d'investissement dédiées,...). Quoiqu'il en soit, WISEED, toujours ouverte, bienveillante et prête à discuter, ne s'associe pas a ce concert de louanges. Si l'action de Madame la ministre, sa volonté affichée et sa détermination est un grand soutien pour notre nouvelle industrie, sa déclinaison à travers de nombreux filtres vide la réforme de sa substantifique moelle.
Finalement comme explique un des commentateurs : "En France, on peut cramer son salaire au bistrot, acheter pour 4.000 euros de tickets de loterie en une fois, endetter son foyer pour acheter une voiture minable à 15K qui perd 30% de sa valeur le jour d'après, mais pas investir tranquillement dans une boîte dont les comptes ne seraient pas certifiés"
LFG lance sa propre marque de mode pour enfant, une évolution naturelle pour ce magasin multi-marque toujours en pointe de l'élégance pour les mamans exigeantes.
"J’ai toujours vu Little Fashion Gallery comme une marque. J’ai construit depuis plus de 6 ans cette aventure comme un lancement de produit ou d’une marque. Cela m’a semblé ultra naturel de capitaliser sur ce nom. Cette marque résume nos valeurs et est l’aboutissement d’une vraie réflexion et l’expression d’un besoin pour tous les jours", détaille Marie Soudré-Richard.
En clair, il y a trop d'écart selon Bercy aujourd'hui entre le régime dévolu aux entrepreneurs et le régime de droit commun qui s'applique notamment aux capital-risqueurs et aux fonds d'investissement. « Cela pénalise l'ouverture du capital des entreprises et leur source de financement », reconnaît un fiscaliste de Bercy. Or la situation n'était déjà pas très bonne, comme le montrent les chiffres de l'Association française des investisseurs pour la croissance (Afic). Les montants investis dans les entreprises ont reculé de 42,5 % entre le premier semestre 2011 et le premier semestre 2012. Toujours selon l'Afic, 40 % des sociétés d'investissements françaises disposaient, au 1 er janvier 2013, de moins de 19 % des fonds qu'elles gèrent pour investir dans de nouvelles entreprises. Cet épuisement des ressources disponibles étant imputable, selon certains observateurs, à la réduction des incitations à investir dans le non-coté votée dans le budget 2013. « Il nous faut essayer de définir, à côté du régime de droit commun, un régime de taxation réduite ciblée sur les prises de risque les plus fortes », explique un fiscaliste impliqué dans les Assises de l'entrepreneuriat, dont les premiers travaux doivent être présentés le 15 février. C'est-à-dire ne plus taxer en fonction des type d'acteurs (entrepreneurs ou investisseurs), mais en fonction du type d'investissement et de son degré de risque. Et tout cela « doit se faire avec un niveau de recettes fiscales constantes », insiste un conseiller du ministère de l'Economie, qui espère trouver de nouvelles niches fiscales à supprimer pour financer ce dispositif.
On dirait que l'on lit un roman policier! Voir mon dernier post:). On dirait finalement que le gouvernement est à la recherche du coupable, d'avoir gagné de l'argent.
Sur le fond c'est une bonne chose que de retrouver un peu d'équilibre dans ces mesures fiscales. Mais si l'on lit attentivement les observations de l'AFIC on ne peut que remarquer qu'une chose :
LA CONFIANCE EST LONGUE A BATIR MAIS SE PERD RAPIDEMENT.
Et en matière de fiscalité, regardons la vérité en face, il y a une vraie défiance qui vient de s'installer, parce qu'un investisseur a beaucoup d'opportunités : coté, non côté, obligations, oeuvre d'art :) et que l'argent ira là ou le risque est moindre, et la STABILITE la plus grande.
Conclusion pas de chance pour les petites entreprises, la défiance s'est installée et il va falloir des mois ou des années pour revenir à un niveau acceptable de confiance pour le financement des entreprises en forte croissance (aka la croissance de la France).
Encore un couac qui coute cher.
C'était un peu ma journée Google aujourd'hui. la French American Foundation avait invité l'EBG à participer à une rencontre avec Eric Schmidt ce jour dans le magnifique pavillon Ledoyen....
Il a été question de l'explosition des smartphones, de l'usage de l'internet dans les pays où la démocratie se développe, mais de façon plus hexagonale les vues de google sur le reformatage de la loi HADOPI. Schmidt est clair : le brouillon actuellement en discussion ne lui parait pas bon, mais il a bon espoir que l'on ira vers la bonne solution...
A un entrepreneur qui disait 'je vais vous envoyer un pitch' il répond 'c'est pas les pitchs qui font la différence ce sont les equipes'. L'entrepreneur ne se démonte pas 'on a une équipe top, on se met au travail déjà'. Schmidt: 'laisse tomber le pitch alors, envoie une URL' L'entrepreneur :'euh'.
Les américains l’appellent la “tech bulle 2.0”. Un article décrit l’état des lieux sur la situation actuelle dans la “silicone valley” sur la croissance depuis quelques années des deals de cessions mais aussi de première cotation en bourse.
Mais le plus éclairant est ce dessin extrait de bloomberg; si l’histoire se répète le crack est prévu pour la mars 2014… ca nous laisse quelques mois.
"The valuations are very high and discount too much risk. Too much late-stage money is flowing in -- and much of it from other dotcoms, which have lots of their own investment money coming in, so it's circular." The exuberance reminds him of a time not so long ago -- barely a decade -- when the dotcoms and the stock market and the Valley came crashing down. On March 31, 2000, the Nasdaq (COMP) peaked at 5132. At 2800 or so, it's still barely half that now. Nonetheless, warns the VC, "the analogies to the last bubble are unavoidable." (For such analogies, see charts below.)